Filhos amigos / Enfants amis

Se tem uma coisa que me emociona é ver meus filhos com os filhos dos meus amigos. A sensação de que a amizade pode ser hereditária, passar no sangue, como um vírus bom. Alguma continuidade na impermanência de tudo. Apesar e além da distância, do tempo, dos oceanos, das línguas, das diferenças… / Peux pas m’en empêcher: quand je vois mes enfants avec les enfants de mes amis, mon cœur bondit. L’ADN peut véhiculer l’amitié comme un bon virus. Un soupçon de continuité dans l’impertinence de tout. Malgré et au-delà de la distance, du temps, des océans, des langues, des différences… P.A.

Alegria em movimento !

Serra da Capivara, Piaui, Nordeste do Brasil. Uma das maiores concentrações de pinturas rupestres do mundo, repartidas em 172 sítios. E ainda há muito a descobrir… Hoje, a Serra da Capivara é uma região semi-árida, espetada de cactos imponentes. Porém, já foi recoberta por uma floresta tropical, verde, densa, úmida. Povoada de homens, mulheres, crianças, tatús do tamanho de um fusca, preguiças de várias toneladas, tigres dentes-de-sabre, árvores imensas, rios cheios de peixes, flores esquecidas … A arte rupestre é fascinante. Guardo uma lembrança maravilhada de Lascaux (Dordogne, França). A cena da passagem de Claris no segundo volume das Crônicas de Salicanda foi literalmente inspirada desse sítio ímpar. Lembro de ter sentido a mesma sensação que numa catedral. Reverência, respeito, admiração, assombro… Um lugar de que se sai diferente. Lascaux é uma gruta. Sombría e silenciosa. As pinturas, protegidas pela escuridão, só se revelam à luz das lâmpadas. As paredes da Serra da Capivara são abrigos sobre rochas, não são cavernas. Estão expostas ao sol, à chuva, aos mocós, ao canto múltiplo dos pássaros. Não é necessário passar pela escuridão. Assombro sim mas sem medo. As figuras são móveis, parecem dançar, pular, brincar. Transam, caçam. São pequenas, às vezes minúsculas, na marioria vermelhas, mas também brancas, pretas. As paredes emanam uma sensação de alegria, movimento, leveza, esperança. Uma efervescência feliz. Imprimiram-se sob minhas pálpebras. Eu as vejo quando fecho os olhos. Sinto-me diferente. Se é verdade que tudo está em constante movimento, que tudo é mutante, os pequenos personagens dançantes da Serra da Capivara mostram que o tempo não devora tudo com seus dentes transparentes… Nem tudo… É preciso manter a alegria !

La joie en mouvement

Serra da Capivara, Piaui, Nord-Est du Brésil. La plus grande concentration de peintures rupestres au monde, réparties sur 172 sites. Et il reste tant à découvrir… Aujourd’hui, une région semi-aride, hérissée de somptueux cactus, la Serra da Capivara était recouverte par une forêt tropicale, verte, dense, humide. Peuplée d’hommes, de femmes, d’enfants, de tatous gros comme des coccinelles (les voitures), de paresseux pesant des tonnes, de tigres dents-de-sabre, d’arbres immenses, de rivières poissonneuses, de fleurs perdues… L’art rupestre m’a toujours fascinée. J’ai un souvenir ébloui de Lascaux qui m’a marquée profondément. La scène du passage de Claris dans « Ailleurs » est inspirée très littéralement de ce site privilégié. Je me souviens d’avoir éprouvé la même sensation que dans une cathédrale. Révérence, respect, admiration, effroi… Un endroit dont on sort différent. Lascaux est une grotte, il y fait sombre et silencieux. Les peintures, protégées par l’obscurité, ne se révèlent qu’à la lumière des lampes. Les parois de la Serra da Capivara sont des abris sous roches, pas des cavernes. Elles sont exposées au soleil, à la pluie, aux mocós (petts rongeurs), au chant multiples des oiseaux. Pas de passage par l’obscurité. Pas d’effroi. Les figures sont mobiles, elles semblent danser, sauter, s’amuser, jouer. Elles font l’amour, elles chassent. Elles sont petites, parfois minuscules, rouges, blanches, noires. Il se dégage des parois une sensation d’allégresse, de mouvement, de légèreté, d’espoir. Une effervescence joyeuse. Elles se sont imprimées sous mes paupières. Je les vois en fermant les yeux. Je me sens différente. S’il est vrai que tout est en mouvement constant, que tout est changeant, les petits personnages dansants de la Serra da Capivara montrent que le temps ne dévore pas tout de ses dents transparentes… Non, pas tout. Il faut garder la joie ! P.A.

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par Pauline Alphen

Une maison, une pirogue…

Ah, Lectrices, Lecteurs… Et si… Et si j’échangeais ma cabane d’écriture en bois contre cette petite maison blanche ? Et si… et si je changeais ma voiture verte contre cette pirogue rouge? A 15 mn en bateau de Paraty, où a eu lieu la FLIP (Fête Litteraire Internationae de Paraty), cette toute petite plage. Parfaite. Sinha pourrait passer cette porte… Claris ne pourrait pas rêver mieux ! Plus qu’un salon, la FLIP est une vraie fête, avec des conférences et des débats mais surtout surtout une fête autour du livre, des livres, dans les rues, sur les places, des livres attachés aux arbres, aux parapluies…(Vous trouverez plus de photos dans le dossier FLIP.) Le temps d’hiver était si beau, la fête si gaie, les yeux des enfants si brillants, les arbres si hauts et chevelus, les fleurs, les gens si cordiaux que… je l’avoue… j’ai davantage prêté l’oreille et les yeux à ce qui se passait dans les rues que dans les écouteurs qui traduisaient les propos des écrivains invités. Merci pour tous vos messages, merci de pagayer à mes côtés dans cette aventure. Voilà ce qu’écrit Tom, son interprétation des personnages… Et la vôtre? « Claris nous donne envie de bouger, Jad de méditer, Blaise de comprendre, Ugh d’être plein d’assurance, Chandra de prendre la vie comme elle vient, Maya d’écrire, Merlin d’être innocent, Ellel de voyager, Deli de cuisiner, Flèche de se battre, L’Engrillagée d’être simple… » beijos ! P.A.

D’ici…

Ô lectrices, ô lecteurs ! Je vous écris, un peu rapidement, pour vous dire combien je suis touchée de vos messages accueillant l’Alliance. Merci d’avoir pris la peine de les écrire et pardonnez-moi de ne pas vous répondre individuellement, je me déplace et je n’ai pas toujours accès à internet. C’est assez étrange d’être de l’autre côté de l’Atlantique alors que paraît le troisième volume des Eveilleurs. MAIS grâce à vous, je me sens connectée à cette seconde vie du livre qui commence, sa vie indépendante, sa vie avec vous…   Je vous souhaite un bel été, écrivez-moi encore, donnez-moi des nouvelles de l’Alliance, je répondrai à chacun dès que possible.   Je vous embrasse ! P.A.    

Solstice

Oui, le Solstice est le jour du passage, à tel point que le message que j’ai écrit hier sur le blog n’a fait que passer… Disparu ce matin. La magie de l’informatique ! L’article disait à peu près ceci: En ce jour de Solstice Où les passages entre les mondes sont ouverts Juste avant de traverser l’Atlantique pour aller contempler d’autres étoiles Je voulais vous saluer « L’Alliance » sera dans vos mains avant d’être dans les miennes Prenez en soin Prenez en possession Prenez-le à bras le corps, à la gorge Avec des gants ou avec des pincettes Prenez du plaisir, du souffle, de la graine ou votre pied Prenez-le à part ou à part entière, de front, à l’endroit, à l’envers Prenez-le à cœur ou à la légère Prenez-le d’assaut ou par la douceur Prenez-le au dépourvu Prenez-le au mot, un par un Prenez-y ce que vous voulez Prenez-le comme ça vous chante Il a été écrit pour vous Il est à vous Pendant ce temps, moi, j’attendrai, tandis qu’en filigrane, en douce et implacablement, le volume 4 tisse sa toile… JE VOUS SOUHAITE UN TEMPS JAUNE PLEIN DE RENCONTRES ! Et je vous embrasse… P.A.

Le club lecture du Collège Marcel Pagnol à Vermand

HA ! Je suis allée à Saint-Quentin dans l’Aisne où j’ai été formidablement acceuillie par Stéphanie qui, entre autres belles rencontres, m’a présenté le Club Lecture  du Collège Marcel Pagnol à Verrmand qui avait lu « Gabriel et Gabriel ».. Surprise ! Les garçons sont entrés d’abord. Un tas de garçons… Bonheur ! Ils se sont assis au premier rang… C’est assez rare pour qu’on le remarque. Parmi les garçons du club lecture, une seule fille, je crois. Qui n’a rien dit mais on s’est bien vues, elle et moi. Il y avait aussi les trois filles aux yeux brillants qui avaient lu les Eveilleurs. Cette rencontre a été un régal. De celles qui donnent envie de se mettre à écrire vite et bien ! De celles qui nous rappellent pourquoi on a choisi cet étrange métier. Anaïs, la professeur-documentaliste (que je remercie) a écrit un chouette article à propos de cette rencontre : http://blogs.ac-amiens.fr/cdimarcelpagnol/ Aujourd’hui, j’au eu la belle surprise de trouver un tas de messages du club dans ma boîte mail. Les lecteurs se sont trompés et m’ont envoyé leurs messages par mail et non par commentaires. Mon adresse mail étant personnelle, je les copie ici, afin de leur répondre. ———————— bonjour je me nomme Néhémie je suis au collège de Vermand. On est venus vous rencontrer, malheureusement je n’ai pas pu venir j’ai été malade mais tous mes amis on dit que c’était super. J’espère vous rencontrer un jour, j’ai hâte. Néhémie Néhémie, Merci de m’avoir écrit alors que nous ne nous somme pas vues. J’espère qur tu vas mieux et ne t’inquiète pas, nous nous rencontrerons sûrement, ce n’est que partie remise ! P.A. bonjour pauline alphen, Je suis un des 20 élèves qui vous a rencontrée à Saint Quentin. C’est moi Guillaume, le garçon aux yeux bleus. Je vous remercie d’être venue nous voir pour répondre à nos questions. C’était super !!!!!!!!! merci guillaume Bizzzzzzzzzzzzzzz Salut Guillaume, Je me souviens de toi ! Merci de m’écrire. Tu sais, pour moi aussi, c’était super, et un plaisir de répondre à vos questions. Bizzzzzzzzzzzzzz à toi ausi… P.A. Bonjour Pauline On s’est rencontrés la denière fois à la bibliothèque de saint-quentin. Je vous dis merci car vous m’avez inspiré pour une histoire sur un monstre et une reine qui se fait enlevée. merci le rêveur de saint-quentin Salut, ô rêveur ! Tu me l’enverras ton histoire ? J’aimerais bien savoir pourquoi la reine s’est fait enlever… Et si le monstre est méchant ou plutôt cool, tout ça, quoi… boujour pauline je vous remercie de nous avoir accuillis vendredi 8 juin a ST quentin je suis content d’avoir appris autant de choses sur vous je vous remercie. Hubert Gascoin Salut Hubert, J’ai été heureuse de cette rencontre. Tu sais, je n’avais jamais rencontré autant de garçons lecteurs en même temps ! Moi aussi j’ai appris beaucoup. A bientôt P.A. Bonjours nous allons bien depuis notre dernière rencontre a st quentin , nous avions etait très content de vous avoir rencontré et nous vous remercions pour les jolies pierres du Brésil au revoir et au plaisir de vous revoir. Nicolas Poullain et Florian Calmels Nicolas et Florian, Ravie de savoir que vous êtes toujours en forme  et que les pierres vous ont fait plaisir. C’est un petit bout de mon pays, pour vous… A bientôt P.A. bonjour Pauline ALPHEN , Je suis Romaric De Collège Marcel Pagnol et nous nous sommes rencontrés à Saint Quentin. Merci pour ce bon moment et pour votre gentillesse quand vous nous avez répondu. J’ai hâte de lire les éveilleurs 3. Bisous Romaric Bonjour Romaric, Merci pour ton message. C’est vrai que c’était un bon moment, je garde un joli souvenir de vos regards intelligents et intéressés. Reviens me voir ! P.A. Bonjour! C’est Léa et Agathe et Sarah! Comment allez vous depuis la dernière fois que l’on vous a vu? (Vendredi à Saint Quentin!) Nous avons étais très trés contente de vous avoir rencontrée! C’était pour nous la première fois que nous rencontrions un écrivain aussi créatife que vous. Merci beaucoup pour les petites pierres brésilienne, elles étaient très joliiie ^^ Merci beaucoup de nous avoir reçu et écouté,et d’avoir répondu à nos questions! Cela nous as fait très plaisir! Adeus! Gros bisous Nous trois 🙂 Ah, vous trois, salut ! Je vais bien, merci ! Elle était super chouette, cette rencontre, et ça m’a fait bien plaisir d’avoir des lectrices des Eveilleurs présentes dans la salle. J’espère que vous rencontrerez d’autres écrivains, il y en a un tas très sympas… Si si. C’était un plaisir que de répondre à vos questions. Je ne me lasse jamais de voir briller les yeux des lecteurs… Contente de savoir que les pierres seront dans un petit coin de votre étagère ou de votre table, ou de votre cœur. Prenez soin de vous et puisque vous connaissez le chemin, maintenant, revenez me voir ! P.A. Je suis Sarah! Je vous ai rencontrée Vendredi avec le club lecture du collège de Vermand! J’étais très contente de vous rencontrer, vraiment! Ca m’as redonné un coup de pêche pour écrire mon livre (: De mon point de vu je pense que nous les mortels nous pensons que vous les immortels (les écrivains^^) avait une vie passionnante,que vous signez des autographes 24/24 et tout…Mais en vous rencontrant j’ai compris que vous ne fesiez pas ça pour la célébrité et ça m’a beaucoup touchée… Je m’arrete là pour aujourd’hui sinon je vais écrire une tonne de truc! Je embrasse bien fort Sarah,votre plus grande fan^^(ca doit juste etre la millième fois qu’on vous le dit 🙂 mais moi c’est pour de vrai!) (esxtrait) Ah, Sarah… Je me souviens bien de toi! Merci pour ton beau message et ne m’en veux pas si je n’en ai publié qu’un extrait. C’est super que tu aies repris ton livre avec enthousiasme, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! Notre vie à nous, les écrivains, est comme la tienne, les vôtres, comme la vie

S’envoler…

Lectrices, Lecteurs, mes amis… Un mot pour vous dire que je pense à vous, même si je ne trouve pas le loisir de venir vous écrire longuement sur ce blog. Comme vous le savez, les Eveilleurs 3 sort tout début juillet et je serai déjà partie. Je ne le verrai peut-être pas ! C’est ce qu’on appelle lâcher le bébé ! Je compte sur vous pour tout me raconter et, bien sûr, pour me faire part de votre ressenti, je suis si impatiente de le connaître. Je ne pourrai certainement pas écrire souvent car je n’aurai pas toujours de connexion internet mais je pourrai lire vos messages. Ne m’abandonnez pas de l’autre côté de l’Atlantique, hein? Je souhaite d’ores et déjà M…. pour tous ceux qui passent le bac ou d’autres examens. Et puis un été réjouissant, de belles vacances riches en rencontres et en échanges ! ! Reposez-vous Amusez-vous Aimez… Envolez-vous ! Je vous embrasse P.A. Et, comme promis, un nouvel extrait, en avant-première et inédit de « L’Alliance ». —— « L’ALLIANCE », chapitre XVII. « La vie de Merlin Merlin trottinait dans les rues du village, Chien sur ses talons. Il avait une vie fort active et sa politique à lui à mener, et il venait d’emporter une victoire : l’aigle-scorpion avait enfin pris son envol. Une fois son aile guérie, l’enfant avait eu toutes les peines du monde à convaincre l’aigle-scorpion de le quitter pour reprendre sa vie sauvage. La présence du rapace avait éloigné du village tous les autres oiseaux, et les volelibs se cachaient dans ses boucles blondes lorsqu’il approchait. Il avait dû le flatter outrageusement pour qu’il ne se vexe pas. Les aigles-scorpions sont des êtres susceptibles. Une fois le prédateur éloigné, Merlin avait pu se consacrer à d’autres occupations fondamentales comme jouer avec Chien, regarder les colonies de fourmis travailler et les nuages passer dans le ciel, allant et venant librement dans les rues du village où il y avait toujours quelqu’un pour avoir un œil sur lui. Justement, Chandra venait vers lui et lui tendait ses bras douillets. — Tu veux venir avec moi voir Maya, mon poussin doré ? Il nicha sa tête dans son cou. Il voulait voir Maya. Quand Maya regardait Merlin, c’était comme un soleil qui s’allumait en lui. Il aimait cette sensation, la même qu’il avait avec cette Autrelui qui était absente. Maya regardait Merlin et il se trouvait perdu en elle. Trouvé par elle. Il découvrit bientôt que, lorsqu’il regardait quelque chose de toutes des forces, de toute sa vie, il disparaissait, il devenait cette chose. Merlin ne séparait pas son corps de son esprit, les autres de lui. Merlin vivait dans l’unité. Il était tout. C’était agréable, paisible et enivrant. Son corps était source de plaisirs et d’émotions. Son corps était lui. Toute atteinte à cette harmonie, à cette unité, était un inconfort. Alors Merlin réparait, cousait, réunifiait. Il savait le faire, c’était facile, c’était sa vie. Tantôt trottinant, tantôt bien calé sur la hanche ronde de la nourrice, Chien gambadant autour d’eux, Merlin sortit du village, humant l’air printanier et pépiant avec les volelibs. Chandra lui parlait aussi et il lui répondait dans son langage chantant. Une preuve de plus qu’on n’a pas besoin de parler la même langue pour se comprendre. Ce n’étaient pas les mots que Merlin entendait. Il écoutait une autre musique. Il y avait un rythme à suivre, un rythme présent en toute chose. Dans les plantes, les hommes, la rivière, les étoiles. Dans tout ce qui vivait, il y avait un rythme. Si on faisait très attention, on pouvait le sentir pulser. Merlin fermait les yeux et le sentait dans son corps, alors il touchait la personne ou l’animal dont le rythme était altéré et il rétablissait la cadence, l’harmonisait. C’était simple, il suffisait d’écouter en soi la vie vibrer. À deux lunées, Merlin ne différenciait pas encore la nuit du jour, aujourd’hui de demain. Il était lui-même tout le temps et le temps n’existait pas. Il changeait tout le temps et le temps n’existait pas. Quand quelqu’un avait mal, par son corps ou son esprit, Merlin avait mal. Il avait mal à l’autre. Il voulait l’aider pour faire cesser sa propre souffrance. C’était simple. Mais, parfois, l’autre avait trop mal et Merlin pouvait se noyer. Alors il se fermait. Il le faisait gentiment, en laissant un peu de sa joie, un peu de son envie de consoler. Ce n’était pas difficile. Chaque jour qui passait, il devenait plus fort et se fermait moins. Un jour, il pourrait s’envoler. »

Plus de Merlin…

Chères Lectrices, chers Lecteurs, Je ne vous oublie pas. J’aimerais pouvoir vous présenter la couverture des Eveilleurs 3 qui commence à circuler sur le net. Mais je ne peux pas ! Merlin IV a rendu son disque dur, sans prévenir, atteint d’une attaque subite et pas des suites d’une longue maladie. Je n’ai plus d’ordi depuis cinq longues semaines. Choc… Heureusement, une bonne âme m’en a prêté un. Mais ce n’est pas Merlin V, pas encore (oui, tous mes ordinateurs, depuis le premier, s’appelent Merlin pour des raisons évidentes). Vous comprendrez que, pour l’instant, j’entretienne des relations peu intimes avec cet inconnu emprunté qui ne fait que passer dans ma vie. Alors, en attendant que passe cette phase étrange peu propice aux machines, je vous propose les deux autres extraits des Carnets de Sierra qui seront dans « L’alliance », le volume 3 des Eveilleurs, en attendant un extrait du livre que j’espère vous livrer déjà en possession de mon prochain compagnon de route électronique. Ah, il faut que je vous dise aussi qu’il existe désormais une page fan Pauline Alphen sur Facebook, où je n’écrirai pas d’articles ni répondrai à vos comentaires comme je le fais ici. Mais vous devriez y trouver plus régulièrement les nouvelles des prochaines rencontres et salons. Et, surtout, cette page fan (ce n’est pas moi qui est inventé cette appelation) vous est destinée, vous pouvez y échanger, interpeller l’éditeur 🙂 que sais-je… Faites-en ce que vous voulez ! Je promets d’essayer de maîtriser suffisament mon téléphone pour vous poster de temps en temps une photo ou une vidéo cet été. P.S. Finalement, j’y suis arrivée ! Les livres ont une vie propre. Une vie mystérieuse et farouche qui échappe au contrôle de l’auteur. Le livre va vers son lecteur aussi sûrement que le Soleil est amoureux de la Lune. Il le cherche, il le reconnaît, il le trouve. Le Lecteur va vers le livre aussi fatalement que la Lune soupire après le Soleil. Il l’espère, s’y reconnaît, il l’avale. Ils sont voués à se rencontrer. Ils dépendent l’un de l’autre. Ils découlent l’un de l’autre. Cela peut se faire très tôt ou très tard. Une seule ou d’innombrables fois. Le livre suit des chemins propres, les voies secrètes de l’âme et du cœur. Il a des alliés puissants: les autres livres. On ne dira jamais assez les liens qui unissent un livre aux autres livres. On oublie souvent les liens qui unissent un homme aux autres hommes.  Carnets de Sierra, extraits In Archives apocryphes de la Guilde des Nomades de l’Écriture ———————————————————————- Chut, écoutez-bien ! Les livres se parlent, les livres murmurent entre eux, ils se complètent, se fondent, se confondent. Ils dessinent dans la nuit, dans les nuages, les rêveries, Ils puisent dans l’encre, les appels et les promesses qu’ils susurrent à l’oreille des écrivains, des poètes, des pêcheurs d’idées. Chut, écoutez-les ! Les livres savent ce que l’écrivain ne sait pas. Ils vont où l’écrivain ne va pas. Ils obéissent au commandement des livres : « Enrichissez-vous les uns les autres ! » Carnets de Sierra, extraits In Archives apocryphes de la Guilde des Nomades de l’Écriture