« Chaque rêveur est une lumière habillant la nuit. »
Salicande est en effervescence. L’équinoxe approche et, avec elle, la fête du Temps Vert, qui célèbre les retrouvailles avec la vie, la lumière et la fécondité. Et, au contact du Peuple des Arbres, c’est tout Salicande qui s’éveille, frissonne, s’ouvre à de nouvelles sensibilités. Des ennemis jurés règlent leurs comptes. Des deuils s’égrènent, des amours s’ébauchent. Des échanges se tissent, des dons éclosent. Des départs, des retours. Un enfant magique. C’est le temps du Passage.
« Nous ne voyons que ce que nous pouvons voir. Nous voyons quand nous pouvons voir. N’avez-vous pas, parfois, en regardant vos enfants dans leurs lits ou les tomates dans le potager, l’impression qu’ils ont grandi dans la nuit, soudainement ? Que la veille leurs pieds n’étaient pas si grands, que les fruits étaient encore verts ? Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses. Ne rien changer à ce que nous connaissons nous rassure alors même que notre corps, nos cellules, nos racines et nos cœurs se modifient constamment. Je vous invite à voir avec les yeux de l’esprit. »
« Comme l’enfant, le comédien, le musicien, l’écrivain joue. il joue à entrer et à sortir de mondes multiples, il joue avec les mots, il joue à être d’autres personnages, à vivre d’autres vies, il joue avec ses émotions, ses tripes, ses peurs, il joue avec le temps et contre lui, il joue serré, il joue gros, il joue avec le feu, il joue un tour, il en joue deux, il joue sur tous les tableaux, il joue les amants, les durs, les incompris, les victimes, les héros, et ce n’est jamais joué d’avance. »
« Le troisième millénaire sera vert” était le slogan des hommes politiques éclairés du XXIe siècle. Ce siècle charnière avait tous les éléments en main pour anticiper la Grande Catastrophe et inverser la tendance. Mais les hommes n’en finissaient pas d’établir des diagnostics sans jamais passer à l’action. (…). Incapables de comprendre qu’ils faisaient tous partie d’une même chaîne vitale, elle-même liée indissociablement à la nature, à la faune, à la flore. Année après année, ils scièrent la branche sur laquelle ils étaient assis. »
« Arcs et épées ne seront d’aucun secours dans ces circonstances. »
Recherches d’une Nomade de l’Écriture pour Les Eveilleurs.
Voyager et écrire…
« On retrouve dans ce volume, les éléments caractéristiques de cette saga : la richesse et la profondeur des réflexions sous-jacentes, la complexité et la multiplicité des relations humaines, avec en filigrane le thème omniprésent de la lecture et de l’écriture, de ces deux univers qui s’entremêlent, de cette relation invisible entre l’auteur et le lecteur. De la magie, ce tome n’en manque pas ! Thème majeur et essentiel, elle se distille dans l’intrigue comme dans la narration. Narration toujours dictée par cette poésie si propre à l’auteur. »
« La tension dramatique de ce quatrième opus est terriblement bien maitrisée. Au début, tout est calme et détendu, tout est serein et apaisant. Le lecteur lui-même se laisse atteindre par cette quiétude. Mais au fur et à mesure que le temps passe, tandis que les indices et les présages se font plus insistants, tandis que les réflexions mènent toutes à la même conclusion, les événements s’accélèrent progressivement. Le rythme et la narration accompagnent délicatement ce mouvement, cette irrépressible précipitation qui semble sans fin. Et effectivement, les choses sont tellement bien menées que les dernières pages sont presque un supplice pour le lecteur qui, totalement happé par cette tension toujours plus forte, complètement absorbé par cette action toujours plus puissante, ne peut s’empêcher de retenir sa respiration au fur et à mesure qu’approche le dernier chapitre. »
« En dépit de toutes les énergies et émotions négatives auxquelles nos personnages doivent faire face, ce livre respire la légèreté et la douceur. L’auteur nous fait vibrer au rythme de la vie qui s’éveille progressivement, au rythme des cœurs qui battent, au rythme des imperceptibles changements que subissent infiniment la nature et les âmes. Grâce à ce rythme parfaitement maitrisé, l’auteur nous fait voyager aux côtés de personnages multiples et complexes, nous fait saisir les subtilités de leurs relations et de leurs émotions, nous fait grandir avec eux. » Les mots étaient livres. »
« Chaque nouveau tome des Éveilleurs est une sorte de fête car on sait que l’on va retrouver des amis, que l’on va partager avec eux de merveilleuses aventures. Pauline Alphen nous livre une histoire qu’on ne peut pas raconter. Les Éveilleurs c’est une histoire qui se vit, une histoire que l’on ressent à travers les mots de l’auteur, mais aussi grâce aux Chroniques des Temps d’Avant de Bahir Borges. Avant d’être une histoire, Les Éveilleurs est un univers dans lequel on se sent bien, on a l’impression de connaitre les lieux, les personnes, les habitudes des uns et des autres. De tous les romans que j’ai pu lire, ils sont ceux qui ont le plus de consistance, d’humanité. Une série qui nous permet de nous évader dans un monde où l’on aime retourner et que l’on quitte avec regret en sachant que l’attente de la suite sera beaucoup trop longue. »