Mon dernier article ici date du 29 décembre 2014.
Une longue absence sur laquelle je ne poserai que quelques mots: deuil, pertes, repères pulvérisés, tristesse, le temps retourné, kidnappé. Bataille avec les tentacules jour après jour. J’ai la sensation de sortir d’un long tunnel. Je cligne encore des yeux. Mais je sors !
Il est temps, maintenant, de regarder devant… et, devant, il y a : LES EVEILLEURS !
Un point donc sur LES EVEILLEURS.
En mars, j’ai envoyé à la maison d’édition LE NOMADSTERE, volume 5 des Eveilleurs.
Mais LE NOMADSTERE ne sera pas publié en 2017. Pourquoi? Parce que la maison d’édition a fait le choix de ne pas lancer le volume 5 avant d’avoir le volume 6 en mains. En outre, elle aimerait qu’il s’agisse du dernier volume de la saga. Pourquoi? Les arguments sont commerciaux, tactiques. Elle souhaite relancer la série, beaucoup de temps est passé etc.
En résumé: nous avons un tome prêt qui doit attendre que le prochain soit écrit pour voir le jour. Et le challenge suivant: clore le cycle en un seul volume.
La vie est surprenante. Nous n’avons pas, sur le temps, les événements, la vie en somme, le contrôle que nous pensons avoir. Tout, tout le temps, peut changer. Surprises. Impermanence. Quand la vague est trop forte, résister est inutile et épuisant. Economiser sa respiration, tenir et —plus difficile— garder confiance, se nourrir de minuscules bonheurs, parier sur la lumière. La vague finit par passer. Toujours. On peut alors considérer l’horizon vide et limpide et recommencer.
J’ai commencé à prendre des notes pour LES EVEILLEURS en 2000. En 2006, j’ai commencé à écrire le premier tome. SALICANDE est paru en 2009.
Cela fait plus de onze ans que je bâtis cet univers, que je circule entre Salicande et Vieil Ambre, que je me promène dans les limbes, que je vis nuit et jour avec les personnages. Onze ans que je vous rencontre, que je vous écris, que vous m’écrivez, que vous m’accompagnez. Je n’ai jamais cessé de recevoir des messages de lecteurs qui découvraient LES EVEILLEURS. Entre mai 2016 et janvier 2017, je n’ai pas pu travailler mais, à travers vous, le récit continuait à vivre.
Ainsi, au moment de retourner à la cabane pour écrire ce qui sera peut-être le dernier tome de cette longue récit que je porte en moi depuis tant d’années, j’ai une proposition à vous faire.
Et si je tenais un journal d’écriture du tome 6 des Éveilleurs?
Un récit du work in progress.
Un journal de bord de la traversée.
Les petits pas de l’écriture en cours.
Un accompagnement régulier en direct, par les lecteurs, du processus d’écriture du dernier tome de la saga.
Le quotidien de l’écriture.
L’écriture dans le quotidien.
Seriez-vous intéressés?
Nous disons-nous à bientôt?
P.A.
16 commentaires
Si partante que j’en palpite d’émotion à l’idée de peut-être bientôt lire un journal d’écriture que tu aurais fait. Et je suis sûre de ne pas être la seule, tu as en tout cas tout le forum des Eveilleurs derrière toi, depuis le temps qu’on te suit et qu’on te lit !
Ce sera un plaisir de pouvoir lire les prochains tomes quand ils seront là, mais le plaisir sera d’autant plus grand que d’avoir dû un peu patienter pour s’assurer de leur qualité. 🙂
Dans tous les cas, courage, courage, courage… <3
Intéressée je suis ! Bon retour <3
Pauline,
Ca fait longtemps que je passe toutes les quelques semaines, pour savoir s’il y a des nouvelles. Moins longtemps que j’ai cédé à Facebook et que je reçois des notifications quand il y en a.
Et ça donne le sourire d’en voir des nouvelles. Même juste de savoir que Les Eveilleurs tardera encore à sortir. Simplement avoir des nouvelles, c’est une Grande Nouvelle.
Je repense aux quatres premiers livres, bien alignés sur les étagères chez mes parents, et je me souviens de petite Natacha, douze ans, l’âge des jumeaux, qui découvrait Salicande pour la première fois.
„Les aventures n’arrivent jamais aux filles, pensait Claris avec rage. Jamais!“
Il y a des premières phrases de livres que l’on n’oublie jamais. Et il y a tellement de choses que je retiens encore.
Combien de longues soirées d’hiver j’ai passées, sur des feuilles immenses à essayer de créer les règles du jeu des Milles Chemins. Combien de temps ai-je passé à essayer en vain de convaincre un frère de jouer avec moi, combien de calculs plus ou moins savants pour trouver comment recréer un dé à cinq faces à partir de dés à 6 faces.
Le vieux livre bleu du premier tome est corné, quelques pages sont déchirées. Il est même une fois tombé entre les mains d’une petite cousine qui l’a gribouillé de toutes ses forces. J’ai recopié une page, la seule qui était devenue presque illisible, et j’ai continué à relire le livre.
Quand j’étais au lycée, j’ai fait la lecture pour mes frères. Ensemble, nous avons abattu une centaine de pages, avant que le bac, les révisions, le stress de se demander quel adulte j’allais bien pouvoir devenir ne m’emportent ailleurs.
Et rien que ça, ça n’est que le début de l’aventure. Dans les tomes d’après, j’ai vu tout le monde se séparer, et se disperser. J’ai appris à aimer Chandra, sa fougue et son indépendance, la force qu’elle est au cœur de Salicande. J’ai appris à haïr Blaise et à lui pardonner, à admirer et craindre Jwel comme une sœur et à m’interroger sur Sierra comme sur une lointaine cousine perdue.
J’ai rêvé de réapprendre à parler et de guérir mes blessures comme Claris sur une île si lointaine. Frissonné de voir Jad s’aventurer si loin auprès des Anges. J’ai pleuré pour Bahir perdu et pour Tierra retrouvée. J’ai lu et relu, et compulsé les Carnets. Dévoré avec les larmes aux yeux les carnets de Sierra. Découvert le mot „apocryphe“.
Et finalement, je ne me suis pas donné le temps de les relire depuis un long moment, Les Eveilleurs. Je ferais bien ça.
Parce que même maintenant, je continue à m’émerveiller de détails. J’ai découvert, il y a un an et demi peut-être que Borges était le nom d’un écrivain argentin, et je me suis indignée de ne pas l’avoir su plus tôt. J’ai découvert que l’Aleph était un livre de Paulo Coelho, et puis aussi une lettre, et puis aussi un concept mathématique.
Et même s’il faudra attendre encore longtemps, je sais que d’ici là, je me replongerais encore une fois dans les trois vallées, et même un peu au delà, qui sait, parce que le monde est bien plus vaste que les trois vallées.
Ca me ferait énormément plaisir de voir un carnet de bord de l’avancée du tome 6. Je te souhaite un énorme courage et beaucoup de plaisir, pour terminer cette histoire des Eveilleurs.
Qu’importe le temps qu’il faudra, je serais toujours au poste pour la lire avec plaisir 🙂
Natacha
Je suis ravie de ce retour inattendu et à la fois tellement attendu.
De nature curieuse, ce ne serait qu’un pur plaisir de pourvoir lire « un journal d’écriture » pour le tome 6 en attendant de retrouver les Éveilleurs dans les rayons des librairies !
Oh oui Pauline ! Je suis tellement contente de te retrouver… Intéressée par tout ce que tu proposes, étant moi-même auteure (à un niveau bien moindre du tien !!) Ravie ravie de retrouver Salicande et Vieil Ambre. 🙂
Très intéressée et même impatiente !
merci à bientôt
Isa
oui!!!
Ce serait génial ! 😀
J’ai bien hâte de retrouver votre écriture et vos histoires ! Et aussi de découvrir le Nomadstère *-*
Le temps a passé mais c’est comme si la dernière page était lue hier … vivement la suite et que tout aille pour le mieux
Bonsoir depuis la France… la rentrée amène souvent un peu de blues ; parfois ce retour a la réalité comporte ses pépites de bonnes surprises. Vos nouvelles publications en sont une et très brillante ! Bon retour à l’écriture. Je vous suivrai comme tant d’autres avec un plaisir extrême vos mots et pensées. A très vite!
Bonjour,
Je ne connais pas vos livres. Je les decouvre ce matin. Mais participer au processus d’écriture du dernier tome de la saga , ne peut etre que passionnant !
Bonne écriture,
Laura
Oh oui!
Très heureuse de savoir que le tome 6 est en route, déçu également que ce soit le dernier.
Depuis le temps que j’attends la suite, je m’en réjouis d’avance!
Bon courage pour toutes ces courbes que nous réserve la vie, et pour l’écriture.
Le journal d’écriture est une excellente idée, j’adhère!
Trop contente que vous repreniez l’écriture de la sage! Je pense que cette saga est ma préférée, je l’ai lu au collège (donc il y a environ 8 ans) et même si je n’ai jamais eu le courage de la relire je suis impatience de retrouver l’univers dans les 2 derniers tome! Je vous souhaite bon courage pour le reprise de cette écriture et pour tous les évènements à venir!
Delphine
Waaaaaaaaaow !!!! Pauline est de retour !!!! Je ne découvre que maintenant ce post et il me fait tellement plaisir…. très heureuse de vous retrouver sur votre blog, je me précipite pour lire la suite et rattraper mon retard !! Vivement la parution du tome 5 :D.
Sérieusement ?! J’ai lu le premier tome en 2009, donc l’année de sa parution (même si je ne le savais pas). Ça fait maintenant des années que je n’ai pas lu les Eveilleurs, même si je cherchais désespérément la suite. Je viens de découvrir que Pauline avait un blog… et en même temps que ce que je cherche n’est même pas sorti –‘.
Je vais prendre mon mal en patience, mais par pitié, faites qu’il soit sorti avant 2020 ! ????