« Si les arbres échangent en secret sous la terre,
si les dauphins se parlent dans la mer,
si le temps voyage dans la lumière,
pourquoi je ne pourrais pas continuer à aimer mon arbre,
mon chat et mon grand-père pour toujours ? »
L’arbre, le chat, le grand-père ou « La vraie vie de Lamor » est un roman de 95 pages (Nathan, 2020). Un tout petit récit pour un si vaste thème : comment une enfant appréhende-t-elle la mort quand elle débarque dans sa vie?
Puisqu’il s’agit d’Ambre, le personnage dyslexique de « La vraie vie de l’école » (Nathan, 2018), elle le fait avec sérieux, humour, gravité, légèreté, curiosité, tendresse. Comme je l’ai vu chez les enfants autour de moi. Comme je me souviens de l’avoir ressenti, enfant.
Mes personnages, vous l’aurez compris, m’accompagnent longtemps, même quand il s’agit d’un personnage dit « secondaire ». Pour les écrire, j’ai besoin qu’ils vivent. Pour qu’ils vivent, j’ai besoin de les vivre, de passer du temps avec eux, les regarder, les écouter, les voir évoluer. Ainsi, les personnages de La vraie vie de l’école avec lesquels j’ai vécu quelques années avant que le livre paraisse en 2018, n’en avaient pas fini avec moi. La voix d’Ambre s’imposa pour écrire ce récit. Elle voulait parler de ce qu’elle avait ressenti lorsque la foudre avait zigouillé son arbre et le sida emporté son beau chat roux. Elle avait besoin d’en parler. Les enfants ont besoin de parler de la mort. Et, souvent, les adultes ne savent pas les écouter, quoi leur dire, quelles réponses apporter. Parce que nous n’avons pas de réponses à ce mystère. Seulement des questions. Je crois que les enfants peuvent comprendre que nous n’ayons pas les réponses si nous ne les laissons pas seuls avec leurs questions.


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« Le choix de l’auteur de donner la parole à Ambre et à ses fantaisies d’écriture, les explications pleines de tendresse face aux événements, les éclats de rire ( le passage de la lecture de Zazie dans le métro par Ambre est savoureux) font de ce livre au thème profond un ouvrage plein de fraicheur, de poésie et de sourire. »
« Pauline Alphen nous propose un joli roman sur la mort. Comment l’appréhender ? Comment la gérer ? Le texte est simple et poétique. Accessible pour les plus jeunes. Ode à la mort mais surtout à la vie (au courage et au droit d’être triste). Ambre est une petite fille charmante à laquelle on peut facilement s’identifier. Elle voit le monde à travers des yeux innocents et pleins de sagesse. Je pense que je vais faire lire ce roman à ma fille et je le relirai quand Lamor viendra s’immiscer à nouveau dans ma vie. »
« Cette histoire, qui aurait pu être triste parce qu’elle nous parle de tristesse, ne l’est pas. La vraie vie de lamor nous fait rire souvent ou nous émeut (souvent) jusqu’aux larmes qui coulent vraiment et tombent sur la page pour y laisser une petite auréole d’émotion pure. Et on peut les laisser couler, sans honte, même quand on est adulte, parce que la beauté de ce livre, c’est de nous rappeler que notre plus grande richesse, c’est de vivre chaque instant de la vie avec un cœur qui a déjà beaucoup appris mais qui reste neuf, toujours prêt à accueillir ce que la vie nous donne même quand elle prend. »
« C’est vraiment un livre à découvrir et à partager car même s’il est un peu triste, il est surtout lumineux, plein de vie et plein d’espoir ! Il y a de l’humour, beaucoup de poésie et d’émotions et je suis persuadée qu’il peut aider à voir la vie du bon côté, à avoir moins peur de la mort et à surmonter la perte d’un être cher. L’écriture est vraiment très agréable et nous fait passer du rire aux larmes. Un bon moment de lecture et d’émotions, des personnages hyper attachants, une famille touchante qu’on n’a pas envie de quitter. Un vrai coup de coeur! »