1 avril, 2025 1:11 am
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La Vraie Vie de l’Ecole

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« Dysorthographique ne veut pas dire débilitique. » AMBRE

Un jour, en rentrant de l’école, Ambre retrouve son arbre, son préféré, celui sous lequel elle prend son goûter, dans lequel elle lit, sur lequel elle joue, foudroyé. Elle n’avait jamais pensé à ça : que la vie d’un être vivant pouvait s’arrêter d’un coup. Elle ne savait pas qu’un arbre pouvait mourir. Ni même ce que mourir veut dire. C’est une sacrée révélation !

Elle ne comprend pas. Pourquoi on ne lui a pas dit que cela pouvait arriver ? Elle se dit que, peut-être, si elle y avait été préparée, il n’y aurait pas eu la surprise, la mauvaise surprise qui donne une chair de poule à l’intérieur, qui fait comme une égratignure en dedans. Et puis, si cela va arriver à tout le monde, si c’est dans l’ordre des choses, pourquoi donc est-on surpris ?

Ce livre parle de cette révélation, de cette énigme, de ce silence. Il raconte comment Ambre va vivre l’arrivée de Lamor dans sa vie, comment elle va mettre en place une réflexion, des stratégies, une acceptation et même un entraînement féroce pour ne pas se noyer dans l’ordre et le désordre du monde. Avec tout son humour, sa tendresse, sa poésie et sa… joie de vivre. Parce que la meilleure façon de s’entraîner à la mort, c’est encore de se concentrer sur la vie…

Prix & Adaptations
  • Prix Renaudot des Benjamins 2019
  • Prix des enfants du livre 2019
  • Sélection Prix de la PEEEP

Illustrations de Joanna Wiejak
À partir de 9 ans

Il y a de cela quelques années, à ma grande surprise, ma fille a été diagnostiquée dyslexique en CE1. Plus spécifiquement dysorthographique, elle n’avait pas de problème de compréhension, de raisonnement, de vocabulaire ou d’imagination. Mais les efforts de compensation, d’attention et de concentration qu’elle mobilisait pour lire et écrire étaient énormes. Finir un chapitre ou une dictée prenait un temps infini pour un résultat jamais acquis. Il est vite apparu qu’elle courait le risque de se décourager, de renoncer à la lecture, de perdre confiance en elle.

J’ai voulu faire appel à mes alliés naturels: les livres. Le contenu n’étant pas en cause, mais seulement le contenant, j’ai privilégié d’abord des récits courts pour qu’elle ait la satisfaction d’avoir lu « un livre en entier ».Toutefois, vers 10 ans, le contenu de ces livres ne correspondait plus à sa maturité. Problème: la lecture des « gros livres », dont elle pouvait parfaitement appréhender le récit, la construction, le vocabulaire et les enjeux, restait une odyssée pleine d’embûches dont la première est la fatigue. L’enfant dys doit fournir de tels efforts pour compenser sa dyslexie qu’un chapitre trop long peut le faire chavirer.[ms_expand class= » » id= » » more_icon= »fa-plus » more_icon_color= »#daa520″ more_text= »Voir plus » less_icon= »fa-minus » less_icon_color= »#daa520″ less_text= »voir moins »]

Les livres ne sont pas pensés pour ces lecteurs. Car ils sont lecteurs. Des lecteurs à part entière, intelligents, exigeants, et souvent particulièrement inventifs. Si leur lecture est plus lente et périlleuse, cela ne modifie en rien leur désir de lire, leur capacité à comprendre les enjeux de l’histoire, leur sensibilité à saisir les personnages. Ils méritent que l’on réfléchisse à des aménagements qui ne les excluent plus du monde de la lecture.

Je suis écrivain, “lirécrir” est ma planète et la littérature jeunesse mon pays. Je me sentais concernée comme maman et comme écrivain. J’ai décidé de faire ce que je pouvais : écrire l’histoire que je ne trouvais pas, en construisant un personnage de fiction, enrichie de mon expérience et de celle de ma fille mais aussi de toutes les Ambre et Balthazar que je croise à l’école, dans le cabinet des orthophonistes, dans les classes où j’interviens. Pour essayer d’offrir du recul, d’alléger, de pouvoir aussi en rire, comprendre depuis un autre point de vue.

La Vraie Vie de l’École est une histoire pour les enfants “pas dans le moule”. Une bouteille à la mer, un voeu pour qu’ils grandissent dans l’intégrité de leur singularité, en évitant que l’écueil de la différence provoque le naufrage de leur scolarité. C’est un hommage à leur courage, leur humour, leur persévérance.

La Vraie Vie de l’École est aussi un livre pour les parents, les enseignants, les orthophonistes, alliés indispensables et précieux, ô combien, car un seul, une seule peut représenter la boussole dont l’enfant a besoin pour arriver à bon port. Un seul livre peut donner à lire. Un seul enseignant peut donner à apprendre.[/ms_expand]

Extraits
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