3 décembre, 2024 4:49 pm
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Vol. 2 – Ailleurs

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« Les humains n’ont pas besoin de dormir pour voyager dans le quatrième
temps mais ils ne le savent pas et préfèrent l’arpenter dans leurs rêves pour l’oublier au réveil. »

Ailleurs est le deuxième volume du cycle Les Éveilleurs. Les jumeaux sont séparés, contraints d’apprendre à exister l’un sans l’autre dans des lieux étranges, des dimensions parallèles. Jad et Ugh vont découvrir les limbes invraisemblables et prodigieuses. Amnésique, Claris s’immerge dans la nature extraordinaire de l’île aux trois soleils et sa forêt métamorphe.

Chacun à sa façon, ils poursuivent leur quête, en cherchant toujours plus loin, toujours plus vrai, toujours plus profond. Pendant ce temps, dans les Trois Vallées, Salicande panse ses blessures et les personnages arpentent les routes. De nouveaux pans de l’univers se dévoilent: Vieil-Ambre et ses oiseliers, Peuple des Arbres, Abdiquants, Nomades de l’Écriture. Des légendes s’incarnent, les Temps d’Avant se rapprochent…

Extraits
Chroniques des Temps d’Avant par Bahir Borges

« Les hommes des Temps d’Avant agissaient envers la nature comme des prédateurs. L’ayant crue inépuisable, ils ont tari ses richesses, la pensant insensible, ils l’ont dépecée, espèce par espèce. Lorsque les combustibles vinrent à manquer, ils ont ouvert un oeil et ont décidé de mettre leur intelligence et leur science au service de la nature. Ils fabriquèrent de la faune, inventèrent de la flore et déclarèrent forêts et océans tabous. Ils jouaient aux créateurs… Trop tard… Quand la nature s’est rebellée, provoquant inondations, éruptions, séismes, qu’ont fait les hommes ? Ils sont partis recommencer ailleurs, en abandonnant les plus fragiles d’entre eux. »

Claris marchait sur...

« Claris marchait sur un tapis de feuilles écarlates. La forêt offrait un répit bienvenu à la touffeur, comme si les frondaisons denses ne s’élevaient que pour mieux se rejoindre et cacher le ciel retentissant de l’île. Elle avait beau ne pas connaître ces arbres, ils résonnaient en elle de façon familière. La forêt de Salicande et la cabane de son enfance dans l’arbre-église bourdonnaient en marge de sa mémoire. Pas assez pour qu’elle s’en empare, mais suffisamment pour qu’elle se sente chez elle parmi eux. Et c’est avec un sentiment de retrouvailles qu’elle écoutait crisser les feuilles cramoisies et, le nez en l’air, pénétrait dans l’inextricable jungle de l’île. (…) Elle allait de découverte en merveille, de merveille en frayeur. À même les troncs de certains arbres râblés aux branches fripées étaient gravés des dessins. De petits visages monstrueux aux yeux globuleux. Fascinée, Aram caressa une gravure qui ouvrit la bouche pour la mordre, faisant apparaître des dents comme autant de poignards miniatures. Elle retira son doigt en poussant un cri, réveillant les autres dessins, qui se détachèrent de l’arbre pour lamper le sang qui gouttait de son doigt blessé. Puis les minuscules vampires retournèrent s’enfoncer dans le tronc où ils nichaient, ne faisant qu’un avec l’arbre. »

Recherches d’une Nomade de l’Écriture pour Les Eveilleurs.
Voyager et écrire…

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