Les Éveilleurs, l’univers de Pauline Alphen et le travail de Mica Barbot.
J’ai connu Pauline il y a très longtemps… plus de 33 ans ! Encore à Rio de Janeiro où nous habitions et d’où nous sommes parties au même moment pour venir vivre en France dès la fin de nos études respectives.
Nous sommes toutes les deux des Franco-Brésiliennes, des « moitié-moitié », avec beaucoup de choses en commun. Elle est la demi-blonde et moi la demi-brune (et les bières n’y sont pour rien). Nous nous sommes perdues de vue puis je l’ai retrouvée par l’intermédiaire de ses livres. Pauline est devenue l’écrivaine qu’elle était déjà et moi, après une longue période travaillant comme pédiatre selon ma formation, j’avais pris un tournant et étais devenue plasticienne et céramiste.
En 2016, j’ai plongé dans Salicande et Ailleurs, les premiers tomes des Éveilleurs. En 2018, j’ai lu L’Alliance puis, pendant le confinement de 2020, Le Passage. Lors de cette année marquée par cette pandémie, certains termes de sa fiction se sont retrouvés dans le quotidien des médias, cette dystopie fantastique frôlait bel et bien le roman d’anticipation.
L’amitié renouée a mis en évidence notre complicité, notre double culture et la passion mutuelle pour la littérature. Le point de départ a été un travail artistique que je voulais développer sur les plumes. Puis, le lien avec l’écriture et avec Nomades de l’Écriture est devenu évident. De fil en aiguille, est née l’envie d’un projet en commun : source d’inspiration pour moi et excellent prétexte pour longs échanges et de futurs voyages. Depuis, quelques pièces conçues comme des études ont vu le jour ainsi que l’envie de relire Les Éveilleurs sous une autre optique : celle de la création à partir de cet univers aussi extraordinaire que complexe et, surtout, profondément humain par ses personnages.
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